Cadrage vertical, plan rapproché. Un chat à pelage long, brun doré et noir, occupe le tiers droit, assis de trois quarts, regard porté vers l’objectif. La tête large, oreilles dressées, vibrisses blanches saillantes, museau clair, yeux jaunes aux pupilles resserrées. La lumière est douce, latérale gauche, sans ombre dure, elle détaille les strates du poil, plus denses sur la collerette. Le corps s’appuie sur un coussin beige, tissu sergé visible, tandis qu’un second coussin similaire occupe l’arrière-plan droit. En bas de cadre, un textile rouge à motifs bleu foncé et cercles bordeaux couvre l’assise. Le fond, crème, présente un soubassement mouluré, net sur sa ligne supérieure. Profondeur de champ réduite, netteté prioritaire sur la tête, arrière-plan adouci. Rendu numérique propre, contraste modéré, colorimétrie chaude, dispositif stable, frontal à hauteur d’œil, composition centrée sur la matière du pelage.
Nous observons un portrait domestique qui privilégie la proximité et la texture. Le point de vue à hauteur d’œil, la profondeur courte et la lumière latérale douce orientent la lecture vers la tête, où vibrisses, paupières et liserés du museau constituent les repères les plus précis. Les surfaces environnantes, coussins beiges en sergé, housse rouge à motifs, moulure murale peinte en crème, installent un environnement intérieur calme, sans signe d’extérieur. La répartition des valeurs est contrôlée, hautes lumières contenues sur le poil clair, noirs profonds mais lisibles dans les zones rayées. La répétition des stries du pelage, du tissage des coussins et des motifs du textile compose une série de trames qui se répondent, avec un écart chromatique net entre neutres beiges et rouge saturé. Le cadrage serré exclut tout contexte superflu et transforme l’animal en surface d’étude, non en scène anecdotique. Les indices techniques — netteté sélective, bruit absent, balance chaude, transition douce des flous — renvoient à un capteur numérique récent, optique lumineuse, pratique courante au premier tiers du XXIe siècle pour les portraits d’intérieur. L’intention paraît documentaire et attentive, mesurer la présence par la matière du poil et la stabilité du dispositif. Les signes visibles situent prudemment la datation entre 2015 et 2030, en milieu urbain européen, l’ensemble fonctionnant comme archive domestique où le regard, fixe, inventorie textures, couleurs et distances.