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description

Format horizontal, cadrage serré sur un groupe de quatre personnes assises, lumière latérale venant de la gauche. À l’extrême gauche, un visage rasé, tourné vers le haut, avant-bras plié, chemise sombre. Au centre gauche, une femme, tête légèrement levée, regard vers la droite, veste texturée, main posée sur le genou. Derrière elle, un troisième visage, plus en retrait, paupières closes ou baissées, traits adoucis par l’ombre. À droite, un quatrième visage, frontal, éclairage rasant soulignant front, nez et pommette. Arrière-plan très sombre, structure tubulaire claire visible en diagonale derrière le groupe. Tirage noir et blanc contrasté, grain moyen, noirs profonds. Le bord inférieur montre la marge du film avec perforations et marquage « 10 » répété, triangle blanc orienté vers la droite. Profondeur faible, hautes lumières localisées. Le dispositif reste stable, frontal, éclairage directionnel dans un intérieur obscur.

analyse

Nous observons un portrait collectif construit par la cadence des visages et des intensités lumineuses. La lumière venue de gauche découpe successivement les fronts, joue sur les profils, puis s’éteint à mesure que le groupe recule, installant une échelle de présence plutôt qu’une hiérarchie sociale. La structure tubulaire claire à l’arrière, diagonale, fournit l’unique repère spatial, sans déterminer la fonction du lieu, seulement sa matérialité technique. Les positions alternent : visage levé, visage tourné, visage clos, visage frontal, série qui fait circuler le regard d’un bord à l’autre. Le noir et blanc à noirs profonds, la granulation visible et surtout la marge du film avec perforations et chiffre « 10 » encadrent la scène comme image d’atelier, tirage ou scan laissant volontairement affleurer l’index de la prise. Le portrait inclut donc son propre support, rappelant la chaîne négatif → tirage → reproduction. L’intention paraît documentaire et expérimentale : rapprocher les corps, réduire l’environnement au minimum, mesurer ce que la lumière arrache à l’obscur. Les signes matériels (35 mm identifié par la rangée de perforations, marquage de vue, contraste appuyé) situent prudemment l’objet entre la fin du XXe et le premier tiers du XXIe siècle, période où coexistent pratiques argentiques tardives et numérisations de planches-contacts. L’image fonctionne comme archive d’un moment intérieur non datable autrement, où le collectif se définit par une topographie d’éclats — quatre visages inscrits dans la même bande sensible, quatre variations d’attention sous un dispositif unique.

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