Cadrage carré, intérieur public. À gauche, très proche du bord, un homme de trois-quarts gauche, tête droite, porte des lunettes de soleil à monture métallique dorée et verres bleutés. Chemise claire à fines rayures, col ouvert, épaules détendues, posture stable. Au centre-droit, une surface vitrée sombre sert de miroir : on y voit deux femmes debout sur un quai, l’une de face tenant un téléphone devant la poitrine, l’autre de profil léger, bras le long du corps ; à leur hauteur, un enfant partiellement hors champ. Arrière-plan de la réflexion : carrelage blanc, bandeaux lumineux, affiche rouge. À droite du cadre, montant métallique vertical poli. Éclairage fluorescent, contrastes modérés, reflets marqués sur les verres et la vitre. Netteté prioritaire sur le visage et la monture, grain discret ; profondeur moyenne. Dispositif frontal, plans imbriqués par la réflexion.
L’image combine deux espaces contigus : zone proche avec portrait serré et zone lointaine obtenue par réflexion. Le visage et les lunettes occupent la place principale, rendant lisibles les indices d’un environnement souterrain (lumières tubulaires reflétées, teinte froide). Dans la vitre, les postures renseignent l’action : une femme tient un téléphone à deux mains, à hauteur du torse, pieds ancrés ; sa compagne se tient droite, légèrement tournée, regard vers la surface réfléchissante ; l’enfant, partiellement visible, reste en retrait. Cet ensemble décrit une prise de vue réalisée au travers d’une paroi vitrée jouant le rôle de miroir, pratique courante des déplacements urbains. La coexistence du portrait rapproché et du groupe à distance indique une proximité spatiale sans interaction directe ; chacun demeure dans sa fonction : attente pour les unes, immobilité pour l’homme. Les équipements visibles — carrelage blanc de station, affiche normalisée, bandeaux fluorescents — situent prudemment la scène dans un réseau métropolitain européen du premier tiers du XXIᵉ siècle. Le rendu colorimétrique froid, le piqué uniforme et l’angle légèrement haut suggèrent un enregistrement au smartphone, tenu près du corps. L’intention paraît documentaire : relever, en un seul plan, la juxtaposition d’un visage au repos et d’un petit groupe produisant une image via la réflexion, trace d’usages ordinaires des surfaces et de la photographie en situation de transit.