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description

Cadrage horizontal, plan rapproché. Au centre, un amas de fibres grises forme un volume irrégulier, compacté, aux filaments lâches visibles sur les bords. La matière paraît mate, légère, sans brillance ; quelques particules claires ponctuent la surface. Le support est un textile imprimé couvrant tout le champ : fond beige moucheté d’un semis serré, sur lequel se répètent des motifs floraux stylisés, alternant pétales rouges, zones bleu sombre piquetées de points turquoise, centres brun-noir ; les tiges et nervures sont tracées en lignes courbes bleu pétrole. La mise au point est placée sur l’amas, laissant le décor légèrement adouci vers l’arrière. La lumière est diffuse, intérieure, venant de la gauche, ombre très douce sous le volume. Grain numérique perceptible dans les zones sombres du motif. Couleurs saturées mais contenues, balance des blancs neutre à tiède. Le dispositif reste simple et frontal, sans élément d’échelle autre que la trame du tissu, la composition centrant la lecture sur le contraste texture lisse du textile / texture fibreuse de l’amas.

analyse

Nous observons une mise en regard de deux régimes de matière : la répétition imprimée du textile et l’agrégat aléatoire de fibres. L’amas, non torsadé, composé de filaments de diamètres proches, rappelle un résidu de brossage ou de mue par sa compacité irrégulière et l’absence de coupe franche. Sa teinte grise, légèrement panachée, suggère un mélange de fibres plutôt qu’une provenance unique. Le textile, par sa trame serrée et ses motifs floraux stylisés en nappes de rouge, bleu et noir, agit comme fond métrique ; il donne l’échelle relative et assure la stabilité graphique. La prise de vue, centrée, à faible profondeur de champ, isole la boule fibreuse comme objet d’observation ; la lumière diffuse, la quasi-absence d’ombre, et le grain modéré indiquent un intérieur à faible éclairement, capteur numérique réglé pour préserver la couleur. Rien n’oriente vers un geste scénographique, seulement un relevé d’état : un dépôt de matière souple posé au milieu d’un plateau décoratif. Les indices visibles (filaments libres, peluches marginales, poussières incluses) renvoient à une collecte informelle après entretien d’un tissu ou d’un pelage, typique des pratiques domestiques du premier tiers du XXIᵉ siècle. Le document mesure la relation entre surface décorative industrielle et reste organique ou textile, sans hiérarchie : l’imprimé répète, l’amas résulte. Le dispositif, strictement frontal, confirme une intention d’inventaire ; la netteté locale et la saturation contrôlée privilégient la lecture des bords déstructurés, là où les fibres se détachent du noyau compact. L’image fonctionne ainsi comme enregistrement de trace matérielle : quantité, texture, dispersion périphérique, posées sur un fond à motifs qui sert d’étalon visuel et temporel.

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