Cadrage vertical, axe frontal légèrement en contre-plongée. Dans le tiers inférieur droit s’élève une tour rectangulaire aux façades claires, rythmées par des travées verticales serrées et des fenêtres étroites disposées en bandes. Les arêtes montrent un décalage de plans, formant des nervures saillantes continues du bas vers le haut. Quelques ouvertures sombres ponctuent les élévations ; aucun balcon n’est visible. La lumière rasante colore plusieurs nervures d’une teinte chaude, tandis que les autres faces restent neutres. Le reste du champ est occupé par un ciel dégagé, dégradé bleu vers cyan, sans nuage distinct. Netteté homogène, lignes bien tenues, faible distorsion. Contraste modéré, balance froide dominante, accents chauds localisés. Dispositif stable, focale normale à courte, horizon hors champ.
La tour présente une composition sérielle caractéristique de grands ensembles de la seconde moitié du XXᵉ siècle : trame verticale répétitive, fenêtres étroites, absence d’avancées, mise en avant des voiles en béton et des épines structurelles. L’orientation de la lumière — chaude sur une arête, neutre ailleurs — indique un soleil bas, début ou fin de journée, qui révèle la profondeur des nervures par l’ombre portée. Le champ quasi vide autour du volume, limité à un large ciel, isole l’édifice et favorise la lecture métrique de la façade plutôt que son insertion urbaine. Le point de vue en légère contre-plongée renforce l’effet d’élévation sans modifier les proportions, signe d’une focale proche du standard et d’un redressement minimal. L’absence d’éclairage intérieur visible et de silhouettes situe la prise en heure claire, hors période d’occupation apparente. L’intention photographique paraît documentaire : inventorier le dessin constructif d’une tour et son comportement à la lumière rasante. Les indices techniques — rendu propre, dynamique contenue, colorimétrie neutre — renvoient à une captation numérique du premier tiers du XXIᵉ siècle. L’état du bâtiment, tel qu’il apparaît ici, témoigne d’une phase d’usage encore stable précédant son déclin, moment où ces architectures fonctionnelles subsistaient comme vestiges habités des développements urbains du siècle précédent.